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En pommes de terre, la micro-irrigation « peut générer 15 à 20 % de rendement en plus »

Durant la matinée de présentation des systèmes de micro-irrigation, les personnels de HZPC, de Netafim et de Verhaeghe Irrigation ont argumenté sur les gains de rendement et sur la performance des équipements disponibles.

[Contenu proposé par La Pomme de terre française] HZPC croit fortement que la micro-irrigation fait partie des solutions pour sécuriser les rendements des productions de plants. Pour convaincre ses multiplicateurs, la maison semencière a scellé un partenariat avec Netafim, spécialiste en micro-irrigation, et le distributeur Verhaeghe Irrigation, pour développer des démonstrations. L'une d'elle, chez le producteur Grégoire Legendre, a fait l'objet d'une matinée technique début juillet dernier.

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« Nous travaillons sur la micro-irrigation depuis trois ans, révèle Henri Stopin, le directeur de la R&D de la filiale française de HZPC. Pour nous, cette technique fait partie des moyens de sécuriser les rendements en production de plants. Ceux-ci plafonnent à 30 tonnes par hectare et sont sujets à d’importantes variations. »

Actuellement, sur les 4 000 ha de multiplication de plants, seuls 38 % sont irrigués. La grande majorité l’est grâce à des canons sur enrouleurs et seulement 6 % avec des rampes.

Les tuyaux goutte-à-goutte sont connectés en début de parcelle à une gaine Flexinet d’alimentation. (© Bernard Serpantié)

« Nos essais réalisés depuis deux ans avec des équipements réutilisables de Netafim nous ont apporté de très bons retours. Certaines années, la technique peut générer 15 à 20 % de rendement supplémentaire et s’avère plus efficace que le canon pour optimiser la tubérisation. » Ces bons indices ont convaincu le semencier néerlandais de conclure un partenariat avec Netafim et de proposer à ses multiplicateurs une prime de 750 €/ha pour qu’ils s’équipent en de tels systèmes.

La régularité dans les apports d’eau

La parcelle de la SCEA Legendre de Wailly-Beaucamp (Pas-de-Calais), qui accueillait l’événement, avait été implantée en variété Innovator. Elle supportait une forte densité de 85 000 plants par hectare placés sur trois lignes dans des billons de 1,80 mètre de large. La fraîcheur du sol était entretenue grâce à deux tuyaux réutilisables posés au sommet du billon et disposant de goutteurs espacés de 50 centimètres.

En emportant des tourets de 4 000 m, la dérouleuse Jaulent annonce une performance de pose de 40 ha en trois jours avec quatre personnes. (© Bernard Serpantié)

« Un tel équipement permet de réaliser une irrigation à la carte sans minimum de débit dès la levée. Il réclame une pointe de travail de l’ordre d’une heure par hectare avec deux personnes pour la pose et la dépose mais allège la charge au moment de son utilisation, explique Bruno Costa, agronome chez Netafim. La régulation du débit des goutteurs permet, en outre, d’apporter une quantité d’eau identique sur toute la parcelle avec des dosages pouvant aller jusqu’à 1,5 mm/h et de s’adapter à sa topographie. »

Comme l’eau est apportée au niveau du sol, elle ne mouille pas le feuillage et n’est pas sensible au vent. Le pilotage de l’irrigation est assuré grâce à une centrale météorologique installée dans la parcelle. Une sonde capacitive mesure l’état de l’eau dans le sol à des profondeurs de 10, 20, 30, 40 et 50 centimètres.

Le châssis de distribution d’eau s’adapte aux réseaux d’irrigation en place. Il est équipé d’un compteur, de vannes de régulation de pression, d’un système de filtration adapté à la qualité de l’eau et d’une vanne de décharge protégeant d’éventuels coups de bélier. (© Bernard Serpantié)

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